PROJET PEDAGOGIQUE

SOMMAIRE

  1. PRESENTATION DE LA MICRO CRECHE

    A. La micro crèche

    B. Situation géographique et familiale

    C. Les locaux

    D. L’équipe éducative

    E. Note conception de la micro crèche

    Le besoin de sécurité affective

    Le besoin d’espace

    Le besoin d’autonomie

    Le besoin de socialisation


    II. PROJET SOCIAL


    A. Une crèche au plus près des parents


    B. Un lieu d’accueil prenant en compte l’individualité de l’enfant


    C. Des missions vis-à-vis des professionnels salariés


    III. PROJET EDUCATIF ET PEDAGOGIQUE


A. L'accueil


A1) L’adaptation

A2) L’accueil journalier des enfants et des parents

A3) Les retrouvailles : le départ de la crèche

A4) L’objet transitionnel


B. Les repas


B1) Le déjeuner

B2) Le goûter


C. Le coucher


D. Le change et l’acquisition de la propreté


D1) Le change

D2) L’acquisition de la propreté


E. Le jeu et les activités d’éveil


F. La motricité comme support pédagogique


G. La verbalisation et la langue des signes bébé


G1) La verbalisation

G2) La langue des signes bébé


H. La co-éducation


CONCLUSION



Présentation de la micro-crèche


A. La micro-crèche


La micro-crèche est gérée par un gestionnaire de droit privé. Il s’agit d’une structure collective répondant aux besoins des familles de la ville de Tignieu-Jameyzieu. Les enfants pourront être accueillis à partir de l’âge de 16 semaines et jusqu’à leur 6ème anniversaire.

La micro-crèche est un accueil collectif qui permet un accueil régulier, occasionnel, ou périscolaire avec une capacité maximum de 10 enfants simultanément de 8H à 18H.


B. Situation géographique et familiale


Les enfants sont accueillis de l’âge de 16 semaines à 6 ans au plus tard, priorité étant donnée aux enfants non scolarisés.

La résidence et/ou le lieu de travail sur la commune sont des éléments pris en considération pour l’admission. Les familles résidant à l’extérieur à la commune bénéficient des mêmes tarifs.


C. Les locaux


La micro-crèche est local de plain pied avec un extérieur. -Conformément à la réglementation en vigueur, le local qui abrite la structure a été aménagé spécialement pour l’accueil des jeunes enfants, en respectant les normes d’hygiène et de sécurité.


D. L’équipe éducative


Le personnel de la micro-crèche assurera une présence en continu de 7h30 à 18H30 du lundi au vendredi inclus. Le planning sera mis en place par la gestionnaire.

L’équipe de la micro-crèche est une équipe pluridisciplinaire et compétente notamment dans les domaines psychoaffectif, social, sanitaire, éducatif et culturel.


Elle sera composée de :


Une Educatrice de jeunes enfants

Elle est responsable de l’organisation de la journée, des temps d’éveil et de la sécurité des enfants.

Son rôle est de :

  • organiser la période d’adaptation « de l’enfant » avec les parents,

  • être à l’écoute des familles, accompagner, orienter et éventuellement les mettre en

  • contact avec des partenaires adaptés à leurs besoins,

  • organiser l’accueil des enfants

  • effectuer le suivi de leurs dossiers,

  • former et encadrer l’équipe,

  • se porter garant du bon respect du projet éducatif qu’elle aura mis en place avec l’équipe,

  • animer les réunions d’équipe et participer aux réunions annuelles avec les parents,

  • organiser et/ou mettre en place les temps d’activités et les temps de vie quotidienne,

  • veiller à l’hygiène, à la sécurité des enfants et de l’équipe et à l’entretien des locaux en mettant en place différents protocoles,

  • participer au ménage

  • Superviser le suivi des stagiaires.


Deux auxiliaires petite enfance titulaire du CAP petite enfance avec 2 ans d’expérience professionnelle minimum.

Leurs missions générales sont de :

  • accueillir les enfants et être à l’écoute des familles,

  • préparer et animer des activités,

  • prendre en charge un groupe d’enfants,

  • mettre en place des activités ludiques et motrices,

  • suivi des repas (vérification de livraison, mise en chauffe, prise de températures des denrées)

  • participer à l’entretien des locaux.


Une Auxiliaire de puériculture diplômée du Diplôme d'Etat d'Auxiliaire de puériculture (DEAP)

Ses missions sont identiques à celles des auxiliaires de la petite enfance mais elle suit en plus les dossiers médicaux des enfants. Elle peut être amenée à faire le suivi de certains stagiaires.


Les missions de chaque professionnelle sont détaillées dans les fiches de poste. Le personnel est tenu à l’obligation de discrétion. Il est soumis aux vaccinations obligatoires.

Dans la mesure du possible, des stagiaires pourront être accueillis dans le cadre de leur formation aux métiers de la petite-enfance et dans le respect du projet d’établissement.



E. Notre conception de la Micro-crèche



La Micro-crèche doit offrir les conditions optimales permettant un développement global et harmonieux des enfants accueillis afin de répondre au mieux aux besoins suivants :


  • Le besoin de sécurité affective L’enfant doit se sentir à l’aise, en confiance avec les adultes qui l’entourent dans les différents lieux de vie (activités, change…) tout en ayant des repères plus personnels (son lit, son doudou, son casier…).

  • Le besoin d’espace L’enfant doit pouvoir jouer et se mouvoir librement sans risques. Pour ce faire, les locaux sont aménagés et réaménagés en fonction des besoins. De plus, le contact de l’enfant avec son environnement est favorisé par des sorties au jardin dès que la météo le permet.

  • Le besoin d’autonomie Tout enfant doit se sentir libre de choisir suivant ses affinités et ses goûts, ses copains, ses jeux, ses activités. L’enfant apprend progressivement à faire seul. L’autonomie peut être acquise plus ou moins vite selon les enfants. Il faut respecter le rythme de chacun et encourager l’enfant dans sa prise d’initiative. Cela lui permet d’être grand et reconnu comme tel.

  • Le besoin de socialisation L’enfant découvre la vie avec les autres. L’apprentissage au début peut être maladroit mais peu à peu il s’approprie le langage. L’adulte devient médiateur de la communication tout en posant les règles et les limites.



    I. Projet social


    A. Une crèche au plus près des parents

Notre objectif est de répondre aux besoins de modes de garde par une approche complémentaire à ceux déjà existants sur le territoire pressenti. La crèche est un lieu de mixité sociale, d’intégration pour l’enfant et sa famille dans le respect de chacun. La structure est ouverte à toutes les familles de la commune (dans la limite des places disponibles), quels que soient leurs revenus et leurs activités.


    B. Un lieu d’accueil prenant en compte l’individualité de l’enfant

Les professionnels qui interviennent auprès des enfants sont amenés à bien les connaître ainsi que leurs familles. Il s’agit avant tout d’accompagner chaque enfant afin qu’il trouve sa place en tant qu’individu unique au sein de la collectivité, et de l’aider à évoluer et s’épanouir, éloigné de ses parents.


    C. Des missions vis-à-vis des professionnels salariés

Il s’agit pour les salariés d’acquérir et de développer une expérience professionnelle spécifique à ce lieu d’accueil (enfants de 4 mois – 6 ans). Le contexte particulier de la Micro-crèche permet également d’être en relation de manière plus privilégiée avec les parents. Elle doit représenter un lieu d’épanouissement et de lien pour chacun des acteurs.


    II. Projet pédagogique et éducatif


La Micro-crèche est une structure d’accueil de la petite enfance de droit privé. Son principal objectif est d’accueillir des enfants de 16 semaines à 6 ans. Cet accueil doit se faire dans le respect du bien-être, de l’épanouissement de l’enfant, des parents et de l’équipe d’encadrement. Elle doit respecter les besoins, les rythmes et les rituels de chacun, mettant en valeur la singularité de chaque famille, tout en promouvant l’éveil, la socialisation et l’autonomie de l’enfant. Le projet éducatif s’appuie aussi sur des règles dans les domaines de la sécurité, de l’alimentation, de l’hygiène… Son rôle est de pallier au mieux l’absence momentanée des parents, sans jamais s’y substituer, aussi bien au niveau éducatif qu’affectif.


A. L’accueil


A1) L’adaptation


La Micro-crèche est un des premiers lieux où l’enfant et ses parents vont être séparés. C’est un endroit de transition, une passerelle entre la famille et la société. Pour que cette séparation se fasse dans les meilleures conditions, il est nécessaire d’en parler et de l’envisager en présence de l’enfant. L’enfant et ses parents se familiarisent avec cet univers nouveau et s’y adaptent peu à peu. Il est important de savoir que chaque enfant est unique et réagit différemment. De ce fait, un accueil personnalisé est aménagé. L'adaptation commence par la visite de la crèche par les parents avec leur enfant, accompagnés de la directrice et/ou référente technique (lieux de vie, de repas, de sieste, jardin). Chaque membre de l'équipe est présenté à l'enfant et aux parents.

En amont de la première journée d'adaptation, un questionnaire vous sera remis pour nous transmettre les informations concernant :

Les repas : allaitement maternel ou artificiel, à la demande ou non, prise des biberons (combien, quand et comment), diversification ; aliment mixé, mouliné ou avec morceaux, allergies alimentaires...

Le sommeil : heure du lever, des siestes, rituel d'endormissement ;

L’objet transitionnel : cet objet aide l'enfant à supporter l'absence de ses parents, le sécurise ; il va nouer une relation affective avec ce doudou ou tout autre objet, même insolite ; il est donc très important que l'équipe l'identifie et le garde accessible pour l'enfant.

Le développement moteur et sensoriel de l'enfant : ses acquisitions, reptation, marche, position assise, aime-t-il la musique, les livres, parle-t-il, etc...


Ces questions sont des outils précieux pour les personnels de l’équipe et permettent d'établir un climat de sécurité affective.

La feuille de transmission est remplie à chaque accueil de votre enfant à la crèche.

Elle permet aux professionnels de noter chaque jour les détails de la journée de l'enfant. De même les parents communiquent les changements qu'ils jugent nécessaires et importants à l'équipe pour le suivi de leur enfant au sein de la structure.


Ensuite un temps de familiarisation avec la structure est proposé : l’enfant vient une ou deux fois à la micro-crèche avec un de ses parents, à différents moments de la journée, définis en fonction de son rythme, de la disponibilité des parents et des activités de la crèche. Durant cette période, les parents, l’enfant et les professionnels apprennent à se connaître et à établir une relation de confiance. Parallèlement, l’enfant et le professionnel font connaissance à travers les jeux et les soins. L’enfant reste ensuite sans ses parents à la micro-crèche, sur une période de plus en plus longue, qui sera déterminée suivant l’âge de l’enfant et sa capacité d’adaptation. A ce moment-là, les professionnels prennent l’enfant en charge de manière plus individuelle et observent ses réactions afin de pouvoir répondre rapidement à ses besoins. Ainsi, l’enfant se sent sécurisé et confiant dans son nouveau lieu de vie. L’accueil progressif se fait habituellement sur quelques jours mais cette durée peut être allongée suivant les besoins de l’enfant et le respect du rythme de chacun. Il n’y a pas de modèle d’adaptation car chaque enfant est unique, chaque famille singulière.


Exemple type d’adaptation :

1er jour :

Le ou les parent(s) accompagne(nt) l’enfant et reste(nt) avec lui afin de faire connaissance avec le personnel, les lieux et les futurs copains-copines (environ 1h).

2eme jour :

Le ou les parent(s) accompagne(nt) l’enfant et reste(nt) avec lui (30 min) puis laisse l'enfant seul avec les professionnels (30 min)

3eme jour :

Le parent et l’enfant viennent au moment d’un repas. Le parent laisse l’enfant la première heure. Ensuite le parent revient donner le repas à l’enfant afin que celui-ci s’habitue à l’environnement. Le personnel pourra ainsi observer les habitudes de l’enfant.

4eme jour :

L'enfant vient seul pour une demi-journée. Celle-ci comprend la matinée avec le repas (départ à 12H30)

5eme jour :

L’enfant vient seul pour une journée. Celle-ci comprend un repas, une sieste et le goûter


En Complément :

Sur le plan administratif, l’adaptation d’un enfant peut débuter dès que le dossier d’inscription est complété et les frais administratifs réglés.


A2) L’accueil journalier des enfants et des parents


Plusieurs temps d’accueil sont prévus tous les jours


L’accueil du matin se déroule entre 8h00 et 9h30. C’est un des moments les plus importants de la journée. Le moment de l’accueil, c’est une rencontre entre les professionnels, l’enfant et ses parents. Cette rencontre se construit en vue d’une séparation. Des rituels sont mis en place pour préparer cette séparation. Il est essentiel d’observer chaque enfant lors de l’accueil, de l’aider à formuler et exprimer ses émotions lors du départ des parents.

Il s’agit d’un moment primordial où les professionnels doivent mettre en confiance le parent et l’enfant afin de permettre à ce duo de se séparer dans les meilleures conditions (sécurité morale, matérielle et affective). C’est aussi le moment d’échange d’informations sur la vie à la maison et la vie à la micro-crèche.

En pratique :

1. Le parent déshabille son enfant, lui met ses chaussons, range ses affaires personnelles dans son casier personnel. Dans la mesure du possible un professionnel accueille l’enfant changé, habillé et ayant pris son petit déjeuner- sinon le parent accompagne son enfant dans la salle de vie. Un dialogue se met en place entre le parent et le professionnel, destiné à recueillir les informations du quotidien de l’enfant nécessaires au bon déroulement de sa journée.

2. Le parent indique l’heure d’arrivée de l’enfant et communique l’heure de réveil de l’enfant, ainsi que toutes informations importantes. Il indique également l’heure prévue du départ en précisant qui viendra le chercher. La feuille de transmission est composée de plusieurs parties qui concerne les transmissions du matin faites par les parents, les activités effectuées par l’enfant lors de la journée, les soins (heures des repas, temps de sommeil, hygiène) et les observations faites par l'équipe.

3. Des rituels sont mis en place, comme par exemple le « coucou » à la fenêtre ou le « câlin à son doudou ». Dans tous les cas, il est souhaitable que le parent dise « au revoir » à son enfant, c’est le respecter en tant qu’individu à part entière. Si l’enfant pleure, il est important de respecter son chagrin et de mettre des mots dessus. Selon les besoins de l’enfant, le professionnel peut proposer une activité ou laisser ce dernier jouer librement. L’équipe pourra également suggérer au parent de partir assez rapidement pour raccourcir un temps de séparation trop long, qui peut potentiellement être difficile pour l’enfant. Il est fortement conseillé de limiter les arrivées après 9h. Effectivement, la journée commence : activités pour les uns, sieste pour les autres, promenade..



A3) Les retrouvailles : le départ de la micro-crèche


C’est un moment de transition où l’enfant retrouve ses parents et quitte son lieu de vie journalier. C’est un temps fort en émotions et parfois sujet à surexcitations. Comme pour l’arrivée, c’est un moment d’échanges et de convivialité mais qui ne doit pas s’éterniser. En effet le parent échange avec le professionnel pour connaître le déroulement de la journée, la transition doit être efficace, afin de ne pas diminuer la vigilance sur les enfants encore présents.

En pratique :

L’enfant est accompagné par les adultes pour répondre à ses besoins jusqu’à l’heure du retour à la maison.

Lors de l’arrivée du parent, un des membres de l’équipe se dégage du groupe d’enfants afin de communiquer avec les parents sur la journée de son enfant.

L’enfant a besoin d’un peu de temps pour gérer toutes ses émotions à l’arrivée de son parent. Il est donc important d’avoir et de prendre du temps pour partir de la structure.

Il est indispensable de respecter ce temps de transition nécessaire entre la micro-crèche et sa maison.

L’enfant peut raconter à son parent la journée à la miro-crèche. Le professionnel sera là pour l’accompagner dans cette démarche s’il le désire.

Si l’enfant ne veut pas partir ou « se fait désirer » par son parent, c’est qu’il a juste besoin d’un peu plus de temps et d’un peu plus de mots sécurisants pour accepter le passage d’une situation à une autre. Un membre de l’équipe sera là pour faire valoir la demande du parent et expliquer à l’enfant que c’est le moment de partir.


A4) L’objet transitionnel


Ce qui fait le doudou et le distingue parmi les autres objets, c’est qu’il permet à l’enfant d’affronter sa réalité intérieure projetée dans le monde externe dans un processus de différenciation. Le doudou est un « objet transitionnel ».

Il marque une étape dans le développement de l’enfant qui commence à se séparer de ses parents. En s’attachant à un objet, il met en place une protection contre ses angoisses. Le doudou est sous le contrôle de l’enfant (contrairement à sa mère ou son père qui apparaissent et disparaissent à leur guise). Il a ainsi un effet calmant et rassurant. Pour les enfants qui ne possèdent pas (encore) de doudou et pour lesquels l’adaptation apparaît difficile, l’équipe pourra proposer aux parents si besoin de rapporter un tee-shirt (par exemple) imprégné des odeurs maternelles.


En pratique, pour les enfants ayant un doudou :

Au moment de l’accueil -de la séparation- l’enfant peut garder son doudou,

Plus tard on l’invite à le ranger dans son propre casier accessible à l’enfant, et l’équipe tente de proposer à l’enfant une activité pour qu’il prenne de la distance par rapport à son doudou,

Le doudou n’est jamais lavé à la micro-crèche,

Le doudou accompagne l’enfant aussi souvent qu’il en a besoin (fatigue, chagrin…) mais l’équipe demandera à l’enfant de le poser à côté de lui au moment des repas ; sauf s’il en ressent le besoin


B. Les repas


Dans l’établissement, un coin repas sera aménagé.

Quel que soit l'âge de l'enfant, le repas doit être considéré comme un moment de plaisir, d'échange et de détente.


B1) Le repas


Nous invitons les enfants à goûter tous les aliments afin de commenter avec eux les saveurs et les couleurs et favoriser ainsi l'éveil des sens.

Les repas sont servis vers 11h30 et systématiquement précédés d'un temps calme (relaxation corporelle, musicale ou lecture d'histoires), puis d'un passage aux toilettes et d'un lavage de mains, pendant lesquels ils sont encouragés à faire seuls.

Chez le bébé, la faim est ressentie comme une réalité intense et immédiate. Il est donc impératif de le nourrir quand il a faim afin qu'il puisse acquérir une confiance fondamentale en lui-même et à l'égard du monde où il vit. Nous respectons les temps d'intervalle minimum requis entre chaque tétée et les informations données par les parents. La prise des biberons se fait dans les bras d'un adulte, dans un endroit confortable et calme tout en cajolant le bébé.


Plus grand, lorsque l'enfant commence à manger à la cuillère, il est installé dans un transat ou siège bas nourri en face à face avec l'adulte. Donner l'occasion à l'enfant de tenir un morceau de pain ou de temps à autre un biscuit, représentera le début de l'autonomie par rapport à l'alimentation.

L'introduction d'une alimentation diversifiée se fait progressivement et toujours en concertation avec les parents.

Lorsque l'enfant grandit et qu'il est prêt, il mange autour d'une table avec d'autres enfants et l'adulte référent. Le repas devient alors un moment de partage et d'échange qui permet à l'enfant de vivre des expériences de socialisation : partager, imiter, se servir seul avec une cuillère, attendre son tour, ne pas manger dans l'assiette du voisin, ne pas se lever de table...

Nous lui proposons de prendre les aliments avec sa cuillère et si besoin l'adulte l'aide tout en le stimulant et en l'encourageant avec la sienne. C'est une étape de découverte et de prise d'autonomie. De même pour tenir seul sa timbale et boire progressivement sans renverser.



B2) Le goûter


Les bébés goûtent à la demande. Différentes étapes :


- Biberon dans les bras,

- Compote dans le transat +le biberon dans les bras,

- Une fois que l’enfant mange bien le déjeuner à la cuillère, on lui propose également un goûter composé d’une compote + un yaourt nature.


.Les Grands goûtent vers 15h30


Le goûter est fourni par la crèche et est adapté à chaque tranche d'âge.



C. LE COUCHER


Le sommeil est un
besoin physiologique vital pour l’enfant. Le moment du coucher doit être un moment convivial, calme et chaleureux. C’est également un moment de socialisation pour les grands, puisque le coucher se fait en groupe. Pour permettre à l’enfant d’avoir des repères sécurisants, des rites de couchage sont instaurés et respectés.

Chaque enfant bénéficie d’un lit personnel.



D. Le change et l’acquisition de la propreté


Chaque enfant apporte sa gigoteuse (lavée en fin de semaine par chaque famille). Pour les grands, la micro-crèche fournit les couvertures,

Dans un souci d’autonomie, les enfants de plus de 18 mois dorment sur des lits-couchettes. Ainsi, une fois réveillés, ils peuvent se lever et sortir de leur chambre.


En pratique :

Le coucher pour les « petits » se fait à la demande tout au long de la journée. Le professionnel détecte les signes endormissement (bâillements, frottement des yeux, recherche d’appui pour la tête, pleurs…). Les parents auront communiqué tout autre signe et/ou habitude propres à leur enfant.

Pour les bébés habitués à être bercés, on diminuera petit à petit le temps de bercement pour leur permettre de s’endormir seuls, « comme des grands ».

Le coucher pour les « moyens » se fait individuellement : on change l’enfant, on lui propose le pot ou les toilettes, on lui met sa gigoteuse et on le couche.

Le coucher pour les « grands » - en ce qui concerne la sieste, est considéré comme « grand » l’enfant qui fait une sieste après le repas (environ 18 mois-2 ans) -, même rituel : passage sur le pot ou les toilettes, lavage des mains, change, histoire dans la chambre à coucher, et mise au lit. Un membre de l’équipe professionnelle reste avec eux jusqu’à l’endormissement sur fond de musique douce pour créer une ambiance propice à l’assoupissement. Les habitudes de chacun sont respectées : position de sommeil, présence d’une tétine, d’un doudou, volets plus ou moins fermés… Si un enfant a besoin de sommeil en dehors des heures habituelles, son rythme sera respecté. Le lever se fait au fur et à mesure du réveil des enfants, un interphone dans chaque chambre permettant à l’équipe d’éviter au maximum les réveils intempestifs.

Le change

Les enfants portant des couches sont changés régulièrement et systématiquement après chaque repas et sieste. L’équipe veillera tout particulièrement aux règles d’hygiène lors d’un change :

  • Lavage des mains,

  • Désinfection des matelas à langer après chaque change.

  • Lavage à 90° C de tout linge nécessaire.

Le moment de change constitue un temps privilégié entre l’enfant et le professionnel. C’est un moment clé de la construction de la relation d’attachement indispensable entre l’enfant et le professionnel. Les gestes et la présence de l’adulte sont de qualité.


L’attention est également portée sur le confort physique et le respect du corps de l’enfant.


L’acquisition de la propreté

Le comportement de l’équipe vis-à-vis de l’enfant concernant sa propreté, se fait en fonction de son développement, de ses envies, et de ses capacités (aux environs de 24 mois sans que cela en soit une règle). Il nous semble primordial de respecter le rythme de chacun afin de ne pas créer de blocage. Il faut encourager et valoriser les efforts et les progrès de chacun en évitant les comparaisons. L’équipe est particulièrement attentive à favoriser toutes les expériences qui aident l’enfant (même inconsciemment) à « se séparer » de quelque chose qui provient de son corps et /ou à pouvoir faire des expériences dans la salle de bain (s’asseoir sur un pot même habillé, rester assis longtemps sur le pot …). L’équipe s’attache à verbaliser, expliquer et rassurer l’enfant intéressé par ce qui se passe aux toilettes. Bien souvent, c’est l’observation qui permet de saisir ce moment. Bien évidemment, la micro crèche se veut d’être le relais des parents qui auront eux-mêmes initiés l’enfant. L’équipe aura relayé les signes avant-coureurs aux parents.


En pratique :


  • Le pot ou petit WC est proposé et non imposé entre 18 et 24 mois selon le rythme propre à chaque enfant et ce en collaboration avec les parents.

  • Avant et après la sieste le passage aux toilettes se fait de façon individuelle en respectant l’intimité de chacun. Ces moments valorisent ceux qui sont déjà propres et encouragent ceux qui ne le sont pas encore à vouloir le devenir,

  • Suite à des observations qui montrent l’intérêt de l’enfant, l’éducatrice de jeunes enfants propose aux parents de laisser une ou deux culottes à la crèche afin de donner la possibilité matérielle à l’enfant d’enlever sa couche quand il l’aura lui-même décidé, - Afin de dédramatiser les « petits oublis » des premiers jours, les parents sont invités à ramener une tenue de rechange chaque jour,

  • A ce stade-là de l’évolution de l’enfant, il est crucial qu’il sente que les adultes qui l’entourent ont totalement confiance en lui et acceptent de le voir grandir. A partir du moment où l’enfant choisit d’enlever sa couche, il n’est pas souhaitable que les adultes lui proposent d’en remettre une sous prétexte d’une sortie par exemple. Au contraire, il suffit d’emporter des vêtements de rechange « au cas où » et d’organiser les conditions matérielles qui faciliteront le passage au WC en acceptant que l’enfant soit maître de son corps.


Quelques signes faisant penser que l’enfant devient propre

  • Il se dirige lui-même vers le toilette ou le pot et s’assoit dessus seul

  • Il se déshabille en partie sans demander l’aide d’un adulte

  • Il reste au sec pendant plusieurs heures etc.



E. Le jeu et les activités d’éveil


Le jeu

La découverte et le jeu sont essentiels au bon développement de l’enfant, dans la construction de sa personnalité et de son individualité. La crèche est un lieu de découvertes où l’enfant peut inventer des activités variées dans un environnement sécurisé et adapté à sa petite taille. « Le jeu est le travail de l’enfant. Le plaisir est le moteur de son jeu. Le déplaisir en est le frein. L’enfant ne joue pas pour apprendre, mais il apprend parce qu’il joue. » Jean Epstein. Un enfant qui va bien est un enfant qui joue. Le jeu permet le développement social et linguistique : il découvre et construit sa personnalité par rapport aux autres à travers la communication verbale ou non qui s’établit. On distingue trois dimensions :

- Développement psychomoteur : par l’exercice, la motricité, la maîtrise du corps,

- Développement cognitif par la résolution d’une problématique,

- Développement sensoriel par la vue, l’odorat, le goût, le toucher et l’ouïe.


D’où l’absolue nécessité de fournir à tous les enfants quel que soit leur âge un florilège de matériels dans un espace aménagé de manière adéquate. Ainsi, des jeux libres sont laissés à la disposition des enfants, notamment les jeux symboliques (coin cuisine, poupée, garage…) qui favorisent la construction de la personnalité et de la pensée, la communication verbale et la socialisation par l’imitation des adultes.


Les activités d’éveil

Des activités, adaptées à chaque stade de développement de l’enfant, sont également proposées par les professionnels poursuivant un objectif pédagogique. Elles sont organisées essentiellement par les éducatrices de jeunes enfants. A la micro-crèche, tous les enfants évoluent ensemble dans la même salle de jeux et se retrouvent à certains moments pour une même activité (comptines, chants). Et à d’autres moments des groupes d’âges sont constitués pour réaliser des activités spécifiques. Les activités proposées ne sont jamais imposées, l’enfant doit pouvoir passer d’un jeu libre à une activité plus dirigée et inversement ou ne rien faire s’il en a envie. Le rythme de l’enfant est respecté, tant au niveau temporel (respect des temps veille/sommeil), qu’au niveau des acquisitions.


Les activités d’éveil pour le tout-petit

Le personnel éducatif veillera à créer un espace spécifiquement réservé aux bébés ; outre la relation individuelle avec l’adulte et le portage, on favorisera toutes les positions : dans le transat, sur le tapis d’éveil, sur le dos au milieu de coussins afin de multiplier les sensations. Les hochets, portiques, tableaux d’éveil mis à dispositions stimulent la vue, le toucher et l’ouïe. Quand il est éveillé, le bébé n’est jamais exclu de l’ambiance générale.


Les activités d’éveil proposées aux enfants de plus de 15 mois

Ce critère de l’âge est fixé car on suppose qu’à 15 mois l’enfant a dépassé le stade oral. Il n’a plus besoin de mettre systématiquement à la bouche des objets pour les découvrir et y trouver son plaisir. Ces activités sont élaborées et mises en place par l’équipe encadrante en fonction de thèmes abordés et d’objectifs à atteindre. Tout en respectant les motivations et la concentration des enfants, le personnel d’encadrement leur apprend à terminer une activité commencée, à ranger le matériel utilisé. Les activités permettent à l’enfant de prendre conscience de sa propre personne et de découvrir les autres. Il se développe au niveau moteur, sensoriel, langagier, affectif et intellectuel. L’objectif n’est pas dans la production à tout prix. L’essentiel n’est pas là. On laissera Le choix à l’enfant d’exprimer sa créativité. Il s’agit d’éveiller l’enfant au monde qui l’entoure. Le résultat attendu n’est pas « le beau », mais plutôt l’enthousiasme et la découverte de matières, de techniques et la découverte de quelques notions de bases (grand, petit / couleurs / contraires). Les activités sont organisées en fonction des saisons et des fêtes, au travers de thèmes. Bien-sûr, les tout-petits ne sont pas mis à l’écart, mais évoluent dans un bain sensoriel différent pour chaque thème. Au-delà de 14 mois, l’équipe propose une fois par demi-journée une activité d’éveil à un groupe d’enfants.

Les activités proposées permettent de travailler sur différents axes pédagogiques et sont regroupées de la façon suivante :

- Activités d’expression : Le chant, les comptines et la lecture sont des activités très prisées à la crèche, elles encouragent l’enfant à s’exprimer oralement et permettent l’acquisition de nouveaux mots en favorisant la parole.

- Activités manuelles : Elles permettent à l’enfant de développer ses sens par la manipulation de différentes matières, d’exprimer sa créativité, son imagination, son autonomie et d’y faire évoluer sa motricité fine indispensable pour l’apprentissage futur de l’écriture. Ces activités permettent le développement de l’attention, l’observation, la mémoire, la réflexion et la logique.

- Activités extérieures : Nécessaire pour se dépenser, s’oxygéner, améliorer la marche, elles permettent également de découvrir les éléments extérieurs (feuilles, insectes, terre, fleurs…), de réaliser des expériences sensorielles.

    -Activités psychomotrices : Elles favorisent le développement physique et participent à l’évolution harmonieuse des fonctions relationnelles et sensorielles. L’enfant découvre seul ses limites et ses potentiels. Un parcours de motricité sera aménagé pour les moyens/grands. Pour les plus petits, priorité sera faite à la motricité libre, ils évolueront en toute sécurité dans un espace dédié. Le bébé ne sera jamais placé dans une situation qu’il n’a pas encore acquise, il découvrira lui-même les différentes postures à partir de ses envies et de son désir d’expérimenter, en fonction de ses capacités.



F - LA MOTRICITE COMME SUPPORT PEDAGOGIQUE


Le terme de motricité réunit les différents facteurs intervenants dans le développement de l'individu.


Ces facteurs sont :

  • Le développement physique

  • Le développement sensoriel

  • Le développement intellectuel

  • La compétence relationnelle

  • L’environnement (physique et affectif).


Le terme de motricité signifie donc qu’il existe des interactions entre ces facteurs dans le développement de tout enfant. Les facteurs génétiques et environnementaux étant spécifiques à chaque individu, il parait logique que chaque enfant soit considéré comme unique.

La motricité conçoit l’individu quel que soit son âge, comme un être global avec des compétences physiques et psychiques. Le bébé est donc un corps et un intellect en devenir. Ces deux éléments sont indissociables et toujours pris en compte ensemble dans tout exercice ou réflexion psychomotrice.

Tous les enfants suivent à peu près les mêmes étapes de développement, mais chacun a un rythme personnel. Il est donc très difficile de donner des âges d’acquisitions.

De plus, suivant leurs intérêts personnels, ils développeront une compétence avant une autre. Leurs intérêts varient suivant les moments.

Ils peuvent, par exemple, axer leurs jeux d’abord sur les manipulations puis ensuite sur les déplacements.


Nous avons choisi pour notre micro-crèche d'appliquer certains principes d'Emmi Pikler et de l'adapter aux enfants d'aujourd'hui en sachant que ceux que nous accueillons ont chacun leur entourage familial et que par conséquent l'application de la méthode Pikler sera différente de celle en pouponnière. Voici les points sur lesquels nous allons travailler:


1- La motricité libre,

2- Favoriser et soutenir son autonomie,

3- Assurer à l'enfant un sentiment de continuité,

4- Apporter une sécurité affective et physique auprès de l'enfant.


1-Comment appliquer la motricité libre en micro-crèche?


Nous partons du principe que l'enfant est tout à fait capable, sans aide d'un adulte ou de matériel, d'être prudent et d'acquérir une certaine autonomie selon son âge et son développement. Nous pensons qu'il est inutile, voir même contraignant, pour l'enfant de l'installer dans une position qu'il n'aura pas acquis de lui-même. Chaque mouvement ou observation de l'enfant qu'il fera par lui même l'amènera à l'étape suivante de sa motricité. Il apparaît désormais que cette approche se trouve de plus en plus confortée par les avancées des neurosciences qui prouvent bien que chaque étape de développement acquis par l'enfant a son importance.


2-Favoriser et soutenir son autonomie


Point important de la pédagogie, favoriser et soutenir l'autonomie.

Quelle application?

En apportant aux enfants un environnement de jeux et d'espaces à la mesure de leurs capacités et intérêts. Ceci impose de bien les observer et de repérer à quel stade de développement ils sont.

En apportant à l'enfant juste l'aide dont il a besoin encore une fois à sa mesure. L'autonomie ce n'est pas faire tout seul, c'est avoir du plaisir à faire par soi-même, découvrir ses capacités, les exercer, se les approprier. Ce n'est pas non-plus laisser faire, laisser l'enfant seul et le laisser se débrouiller, ni laisser tout faire. Il est important d'être avec l'enfant en l’accompagnement sans exiger de lui qu'il fasse une activité si il n'en a pas envie.

3-Assurer à l'enfant un sentiment de continuité


La séparation de l'enfant avec ses parents lors du passage maison-crèche est un moment de rupture parfois difficile à vivre, et pour l'enfant mais aussi pour les parents. Même au sein de la crèche plusieurs moments de rupture peut être difficile à vivre donc il est important de soigner les moments de transitions. C'est la que l'importance de la continuité auprès de l'enfant à son importance. En effet cela lui permet de se sentir rassuré et plus serein à quitter ses parents. Une bonne communication avec les parents mais aussi entre professionnels aide à la continuité. Nous devons montrer aux parents que nous sommes à leur écoute afin de permettre d'établir un climat de confiance. Si les parents sont en confiance l'enfant pourra plus facilement accepter la séparation.

Entre professionnel la communication est primordiale car elle permet un bon suivi de l'enfant et un accompagnement adapté. Toutes informations concernant la vie ou l'état de l'enfant permet une bonne prise en charge.


La continuité c'est aussi:

- apporter une stabilité de l'environnement en mettant à disposition un ensemble de jeux toujours identique et toujours placés aux même endroits.

- une stabilité des espaces, toujours couché dans le même lit, toujours assis à la même place à table pour manger où il range doudou et la tétine.

- avoir des repères dans la journée répétitif chaque jour, où dans les soins.

- avoir une certaine cohérence dans la pratique de notre méthode piklérienne.

Nous avons décidé au sein de notre structure de ne pas appliquer un référent unique pour chaque enfant. Etant une petite structure et une petite équipe nous avons pensé qu'il était plus intéressant, pour chaque membre de l'équipe, d’accueillir l’enfant et la famille.


4-Apporter une sécurité affective et physique auprès de l'enfant

Affective, en lui assurant une bonne qualité de la prise en charge des soins, en parlant à l'enfant, en ayant des gestes doux et rassurant. En observant l'enfant afin de lui apporter les soins nécessaire aux bons moments. Plus un enfant sera rassuré sur le plan émotionnel plus il arrivera à jouer seul dans les moments de jeux libres.

Physique, en mettant à disposition un équipement adapté à la sécurité de l'enfant et des professionnels.

Nous avons choisi cette méthode pour notre crèche car nous nous y retrouvons aussi en tant que professionnels. Nous sommes en adéquation avec le bien être de l'enfant et un accompagnement auprès des parents.

La quête d’autonomie est un point important.

Pour encourager l'autonomie, nous laissons l'opportunité de faire seul, dans le respect des capacités de l'enfant et en continuité des apprentissages commencés à la maison.

Pour valoriser l'estime de soi, nous veillons à encourager l'enfant dans ses découvertes et ses initiatives, à verbaliser ses efforts et ses réussites, et le féliciter dans ses apprentissages.



G – LA VERBALISATION ET LA LANGUE DES SIGNES BEBE


G1) La Verbalisation

Les professionnels cherchent à tout moment à mettre des mots sur ce que l'enfant vit et à l’encourager à exprimer ce qu'il ressent. La verbalisation permet au jeune enfant d’avoir une représentation sécurisante sur les évènements abstraits ou incompris. En outre, nous avons le souhait d’accompagner la parole avec une certaine attitude et gestuelle. Nous nous mettons à la hauteur de l’enfant pour nous adresser à lui et nous lui parlons doucement et calmement. Lorsqu’il est nécessaire de remettre un cadre et ses limites, nous optons pour une attitude plus ferme et sécurisante auprès de l’enfant.


G2) La langue des signes bébé (communication gestuelle associée à la parole)

Nous utilisons la méthode du langage des signes spécifiques pour bébé. Cette méthode d’éveil est un langage de transition qui permet d’utiliser des gestes pour illustrer des mots courants, son objectif est de calmer les frustrations chez les tout petits. En effet, l’enfant qui n’a pas encore acquis la parole a des besoins qu’il ne peut clairement exprimer. L’enfant apprend très vite à « signer » contrairement à l’acquisition du langage. Le fait d’être compris plus facilement positionne l’enfant dans un contexte de sécurité affective. Nous l’utilisons pour des mots simples et de tous les jours. Par exemple pour accompagner une histoire ou une chanson, dire bonjour, au revoir, manger, dormir, jouer, etc. Plus de 150 signes sont utilisés auprès des enfants.



H - LA CO-EDUCATION


Il s'agit d'accompagner  « ensemble, avec ou côte à côte » les enfants dans les 3 premières années de vie. La relation qui lie les professionnelles aux parents autour de l'enfant est primordial.

Ce partenariat est précieux à l'épanouissement d'un enfant en lieu d'accueil.

Dans cette relation parents-professionnelles, nous sommes sensés faire avec les parents, co-construire, co-éduquer avec eux. Le parent conserve bien évidemment un rôle majeur et une place prédominants dans les choix éducatifs qui concernent leur enfant. Ils restent les premiers acteurs de la vie et de l'éducation de leur enfant.

Co-éduquer c'est aussi une attention mutuelle que parent et professionnelles portent à la circulation de l'enfant entre leur 2 espaces de vie et d'accueil.

Il faut souligner le fait qu'un espace d'accueil des enfants se construit toujours sur une définition du bien commun .

C'est à dire que ce qui est une valeur « acceptable » dans un espace privé, ne peut être accepté en tant que telle dans un espace se référant aux bien commun.

En effet, ce qui permet la coéducation, ce n'est pas de répondre à toutes les demandes des parents. C'est de les écouter et de les « décaler » dans un espace d'accueil qui se réfère à des valeurs qui peuvent être communes.


IV. Conclusion


Le projet pédagogique découle des grandes valeurs éducatives définies et partagées par tous. C’est un écrit de référence pour l’équipe qui définit les valeurs professionnelles et les pratiques éducatives mises en place dans la structure. Ce projet permet aux familles des enfants accueillis de mieux connaître les valeurs éducatives proposées par l’équipe et ainsi favoriser le travail en partenariat dans l’intérêt des enfants. Nous ne sommes pas détenteur de l’attitude pédagogique parfaite pour vos enfants. Nous avons fait des choix de pratiques pédagogiques en fonction de nos formations initiales différentes, et de nos formations en équipe. Il est donc important pour respecter une certaine cohérence, que vous soyez en accord avec ce projet pour le bien être de vos enfants durant le temps d’accueil sur la structure. Le projet pédagogique n’est pas un écrit figé, il peut évoluer au fil des expériences, des formations, de nouvelles études…